Un petit roman d'apprentissage adorable et touchant qui propose une allégorie intéressante de la garde partagée à laquelle sont confrontés nombre d'enfants du divorce tout en permettant d'aborder la question de l'adoption. Si cette dernière n'est pas très approfondie et qu'elle se perd un peu au fil des pages, l'aventure permet néanmoins à Youmi de faire la paix avec son propre passé et de comprendre que "ça ne compte pas, de qui on est né. C'est l'amour qui compte" (p. 48). Un récit juste et sensible que complètent avec bonheur des crayonnés d'une expressive douceur. [SDM]

Lorsqu'elle découvre un doudou sale et mouillé dans le caniveau, Youmi est d'abord dégoûtée. Or, à force de passer devant, elle se laisse attendrir par ce singe à pois dorés en qui elle se reconnaît un peu, elle qui vit seule avec sa mère adoptive. Ainsi, après avoir fait un détour du côté de la machine à laver, l'animal en peluche devient l'inséparable compagnon de la fillette, dans le coeur de laquelle il comble un grand vide. Jusqu'au jour où une dénommée Caroline le reconnait comme le sien et le lui réclame. Folle de colère, Youmi refuse de le lui rendre: elle n'avait qu'à répondre aux annonces que sa maman et elle avaient placardées dans la ville pour retrouver le propriétaire de Mokiko! Aucune des fillettes n'acceptant de céder, leurs mamans s'entendent sur une garde partagée: le petit singe passera une semaine chez l'une, une semaine chez l'autre. La situation sera très difficile pour Youmi, qui devra apprendre à composer avec l'ennui et le chagrin, mais également apprendre à faire confiance à la seconde maman de Mokiko pour prendre soin de son ami... [SDM]